Monein

 

 

 

 

VIE DE L'ASSOCIATION

L'Association des Amis de l'Orgue Saint-Girons de Monein, fondée en septembre 1993, mène une importante activité culturelle autour de cet instrument. Susan Landale en est Présidente d'Honneur, John Green un membre très actif, son Président en était Pierre Dufour, depuis l'origine jusqu'à son décès en Février 2015. M. Jean-Claude Oustaloup lui a succédé.

Depuis sa création, elle a proposé pas moins de soixante concerts :

- Concerts d'orgue avec : S. Landale, J. Green, H. Deutsch, P. Cogen, L. Lohman, O. Pierre, F. Besingrand, G. Lartigau, E. Lebrun, M.A. Leurent...

- D'autres concerts où l'orgue s'est associé à la flûte (M. Le Tac, M. Freyburger), la trompette ou encore la voix (M.C Delay, M.A. Etchegorry)

L'Association a initié un ambitieux projet de reconstruction pour donner à cet orgue l'éclat et la prestance qui lui reviennent dans une église gothique qui force l'admiration de ses nombreux visiteurs. Ce projet, pris en compte par la Municipalité de Monein, soutenu par l’Etat, le Département et la Région, a été réalisé dans les ateliers PESCE de PAU.

L'Association conduit également un partenariat avec les établissements scolaires pour faire découvrir l'orgue et son répertoire; elle est associée avec des écoles d'orgue et a même réalisé un stage d'orgue.

Une souscription est proposée par l'Association des Amis de l'Orgue de façon à compléter le financement, souscription qui a déjà rencontré un certain succès mais qui demande à être poursuivie.

Contact :  Jean-Claude OUSTALOUP - <jean-claude.oustaloup@laposte.net> 

 

LA NAISSANCE DE L'ORGUE

En 1683, les jurats de Monein décident la construction d'un orgue, car "le peuple a souhaité avoir en l'église Saint Girons de la ville un concert d'orgue pour y louer et chanter les louanges de Dieu".
(Extrait d'une délibération du corps de ville de Monein - 25 avril 1683)

Les jurats traitent avec le Sieur Robert Delaunay, facteur d'orgues à Toulouse, pour la somme de 2700 livres.
Le buffet, en noyer et châtaignier, est réalisé par un artisan de Lescar en 1684, pour 250 livres.
Il est en un seul corps, comprenant 3 tourelles encadrant 2 plates faces doubles.
L'instrument est terminé au début de l'année 1686. Au vue de ses dimensions, on peut penser que l'orgue était composé d'un clavier de grand orgue, d'un clavier d'écho ou de récit et d'une pédale de 18 notes.
Guillaume de Tornaron, de Bagnères, assure la fonction d'organiste pendant un an. Son contrat n'est pas reconduit et il est remplacé par Jacques de Ganosse, de Juillan en Bigorre,
"lequel a toutes les qualités requises, non seulement pour bien jouer et entretenir ledit orgue, mais encore pour le nettoyer, accorder et mettre en état, ce qui exemptera la communauté de grandes dépenses".
(Extrait d'une délibération du corps de ville de Monein - 12 octobre 1687)

L'EVOLUTION DE L'ORGUE AU COURS DES SIECLES

Cet instrument subit une restauration en 1775 par Mauroumec qui travaille également à la construction du grand orgue de Lescar. Il passe la Révolution et son état se dégrade, probablement.
En 1857, pour permettre les travaux de restauration du portail principal, l'orgue est déposé.
Vu son état de délabrement, il est reconstruit par Vincent Cavaillé-Coll.
Nous n'avons malheureusement pas de trace du devis de ce facteur d'orgues.
L'orgue reste muet durant la première moitié du XXème siècle, puis il est remis en état par Maurice Puget de Toulouse en 1956.

En 1972 et 1976, les facteurs Pesce de Pau reconstruisent entièrement la partie instrumentale en réutilisant certains jeux de Vincent Cavaillé-Coll et en lui restituant un peu ses couleurs d'origine. C'est cet instrument que l'on peut entendre aujourd'hui.

 

 

Disposition de l'orgue avant 1972

Premier clavier
grand orgue

Second clavier
récit expressif

Pédale
32 notes en tirasse grand orgue

Cornet V rgs

Flûte traversière 8

Cuillères
Copula
Expression
Trémolo

Montre 8

Hautbois 8

Bourdon 8

Dulciane 8

Prestant 4

Doublette 2

Tierce 1 3/5

Fourniture

Trompette 8

Clairon 4

 

Le buffet, classé au titre des Monuments Historiques en 1995 orientait les principes d'une reconstruction dans une esthétique classique (17eSiècle):
*transmission entièrement mécanique
*soufflets (trois) cunéiformes en peau
*tuyaux en alliage étain et plomb martelés
*variété des timbres de l'orgue français de l'époque classique
*anches comprenant outre les trompettes et cromorne une voix humaine et un hautbois
*pleins jeux construits selon les préceptes de Dom Bedos
Cet instrument comprend 26 jeux répartis sur trois claviers (Grand Orgue, Positif, Récit) et un pédalier avec trois jeux: un 16 pieds, une flûte de 8 pieds et une trompette de 8 pieds.

La partie instrumentale est en parfaite harmonie avec le somptueux buffet qui a retrouvé sa prestance d'origine.

 

POSITIF

GRAND ORGUE

RECIT

PEDALE

dans le soubassement
1er clavier 56 notes La0 à E5

2e clavier 56 notes La0 à E5

3eme clavier 36 notes Fa2 E5

33 notes La0 à Fa3

Bourdon à Ch.8

Bourdon 16 à A2

Cornet 5 rgs à Ut 3

Bourdon 16

Prestant 4

Montre 8

Dessus de Hautbois 8

Grosse Flûte 8

Flûte à Ch. 4

Bourdon 8

Trompette 8

Nazard 2 2/3

Prestant 4

Doublette 2

Doublette 2

Tierce 1 3/5

Quinte 2 2/3

Larigot 1 1/3

Tierce 1 3/5

Cymbale 3 rgs

Fourniture 3rgs

Cromorne 8

Cymbale 3 rgs

Trompette 8

Voix humaine 8

Clairon 4

Accouplements à tiroir

I/II III/II

Tirasses

I/II

Tremblant sur

I – III

Tremblant

II

 

 

 

PLUS D'INFORMATIONS: orguemonein.fr

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